Pour la troisième fois, la Bolivie choisit Evo Morales dès
le premier tour.
La majorité des six millions d'électeurs se sont montrés
reconnaissants envers cet ancien berger de lamas qui a su amener la Bolivie à
une stabilité politique et économique sans précédent.
« Aujourd'hui nous sommes
dignes. Plus jamais nous ne serons mendiants, ni humiliés », aime-t-il à
répéter après neuf ans à la tête de ce pays. Le dirigeant de gauche a dédié cette victoire électorale à
ceux qui « luttent contre l'impérialisme », notamment « à Fidel Castro et à
Hugo Chavez ».« Merci pour ce nouveau triomphe du peuple bolivien », a-t-il
lancé depuis le balcon du palais présidentiel.Les jeunes ont participé à la victoire à l’élection
présidentielle de dimanche d’Evo Morales, qui signe le succès des
bouleversements sociaux à l’oeuvre.C’est un profond sentiment de libération de nos peuples hier
encore soumis à l’impérialisme et au capitalisme. C’est le triomphe de
l’anticapitalisme et de l’anti-impérialisme », a déclaré le chef de l’État.La campagne avait opposé deux projets de société. « Les
privatisations », d’un côté, défendues par l’arrière-garde de droite, et « les
nationalisations des hydrocarbures », entreprises sous les précédents mandats
du président et qui ont constitué le levier de financement des politiques
sociales, réduisant ainsi l’extrême pauvreté (38 %, contre 18 %). « Ce sont les
nationalisations qui ont gagné », s’est réjoui Evo Morales. De ce fait, depuis
son accession au pouvoir, en 2006, le MAS « a enregistré sept triomphes
électoraux, dont quatre à plus de 60 % », a-t-il rappelé. Avec son exécutif,
ils auront les coudées franches pour accélérer les transformations nécessaires
afin d’extirper la Bolivie de son rang de pays appauvri. Et ce d’autant plus
que la fronde droitière, voire raciste, de l’est du pays, impulsée par
l’oligarchie latifundiste, à l’origine de référendums sécessionnistes il y a
quelques années, s’est finalement rangée derrière « la révolution démocratique
et culturelle ».
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