lundi 28 octobre 2013

Pourquoi faut-il passer à une VIe République ?

Arguments pour une 6e République
La République française est une des rares démocraties où le chef de l’Etat concentre autant de pouvoirs.
Créée en 1958, renforcée en 1962 par l’instauration de l’élection du président au suffrage universel direct, cette « monarchie républicaine » a été imaginée sur mesure pour un homme « providentiel », le général de Gaulle.
Avant 1958 le président de la République était élu par les députés et sénateurs
L’aberrant système actuel d’élection du président impose un choix entre deux personnes, renforçant le bipartisme cher aux libéraux, alors que le débat devrait porter sur des orientations politiques diverses.
Ce système avait été imaginé pour s’affranchir du Parlement réduit à un rôle d’enregistrement et pour élire une personne sans contre pouvoir.
Le candidat à cette élection présidentielle mène une bataille de communication hyper personnalisée en avançant des promesses qu’il ne sera absolument pas obligé de tenir, aucun recours ni sanction n’étant prévus.
L’inversion du calendrier électoral en 2000, voulue par le socialiste Jospin, renforce encore ce présidentialisme en marginalisant l’élection des députés qui est reportée après l’élection présidentielle et en devient ainsi une simple conséquence.
On met donc ainsi en place un régime personnel avec un « monarque républicain », chef de l’exécutif, habilité à nommer des personnalités à des postes importants, d’où la création d’une « cour » dans son entourage. Il y a affaiblissement du rôle du premier ministre et le parti majoritaire n’a plus pour rôle que de se mettre au service du Président.
En 1964 François Mitterrand qualifiait ce système de « Coup d’état permanent » !
Lors de la campagne présidentielle les deux candidats préchoisis par le système (les deux « favoris officiels ») sont mis en avant ainsi que leurs deux « équipes » et les autres partis sont complètement marginalisés.
Les institutions de la Ve République relèvent d’un archaïsme. En 1958 la situation était très différente, elle a beaucoup évolué, la France est un autre pays, or les institutions n’ont pas bougé.
Il y a une insuffisance démocratique, un malaise démocratique : la soumission au présidentialisme, le cumul des mandats, le sentiment d’impuissance créent un mécontentement qui se traduit par une abstention massive, un rejet multiforme.
Une solution : la Démocratie !
Ce qui ne fonctionne pas avec la 5e
1.         L’avis du peuple ne sert à rien. Ex 29 mai 2005 le NON triomphe au référendum sur le TCE (Traité Constitutionnel Européen). Le traité est adopté quand même, imposé par le gouvernement.
2.         La représentation politique est complètement faussée par le système électoral. Un exemple : en 2012 dans le Finistère le PS obtient 8 députés sur 8 (donc 100%) avec 38,9% des voix au 1er tour.
3.         Le système électoral est fait pour conserver le bipartisme, donc pour empêcher toute alternative (deux « équipes » alternent au pouvoir en maintenant le cap du libéralisme).
4.         La séparation des pouvoirs est bafouée par un régime présidentiel qui donne un rôle dominant à l’exécutif. Le Parlement est devenu une chambre d’enregistrement des décisions du gouvernement ou des « directives » européennes.
Ce que le Front de Gauche propose :
  1.       Primauté de l’Assemblée Nationale sur l’exécutif
  2.       Proportionnelle aux élections
  3.       Référendum initié par un pourcentage conséquent de la population
  4.       Droits sociaux
  5.       Citoyenneté dans l’entreprise
  6.       Le peuple doit reprendre le pouvoir
  7.       Indépendance de la Justice à l’égard de l’exécutif
  8.       Indépendance des médias à l’égard du pouvoir politique et des puissances d’argent
  9.       Assemblée Constituante, indépendante des élus actuels, débouchant sur une nouvelle constitution soumise à référendum.              

samedi 19 octobre 2013

L'austérité imposée aux peuples est un scandale.

L'austérité n'est pas la solution, l'austérité c'est le problème.
L'austérité aggrave la crise. Les politiques d'austérité menées par les gouvernements européens sont des aberrations qui conduisent à l'échec (Grèce, Espagne, Portugal, etc.). Elles ne font qu'aggraver la situation économique et sociale. Elles entraînent automatiquement récession, chômage, précarité, aggravation des différences sociales.

Nos propositions pour changer d'orientation :

  1. Une réforme fiscale et bancaire pour dégager les moyens financiers pour l'emploi et investir.
  2. Le relèvement des salaires et de nouveaux droits pour protéger les salariés des licenciements.
  3. La transition écologique par un développement économique et social créateur d'emplois.
  4. Un desserrement immédiat des "contraintes" des traités d'austérité pour changer l'Europe
Documents :                   Non à l'austérité (GB 2012)

mardi 15 octobre 2013

Réforme des retraites : les jeunes vont trinquer ! Tract du collectif de Quimper Octobre 2013

Ensemble, défendons nos retraites !
Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !


Non à cette contre-réforme des retraites !
La gueule de bois pour les JEUNES
!
43 ans de cotisation, CDD, chômage… retraite incomplète demain…
Alors on s'interroge...
Pourquoi entre 18 et 25 ans, les jeunes n’ont-ils toujours pas de droits sociaux ? A part quelques petites avancées pour les apprentis qui pourront valider des trimestres, les étudiants pourront racheter 4 trimestres d’étude à un prix de rachat qui reste à déterminer. Les années de stage et de recherche du premier emploi ne sont toujours pas prises en compte.
Pourquoi, les périodes d’inactivité forcée pour les jeunes ne sont toujours pas prises en compte (stage, périodes de chômage pour ceux qui n’ont pas commencé à cotiser) ? Les politiques actuelles ne protègent pas la jeunesse. Loin d’être protégées par la réforme, les nouvelles générations sont sacrifiées.

Les causes du déficit des retraites sont connues...
Le chômage : 5 millions de personnes sans travail, dont près de 800.000 jeunes de moins de 25 ans, qui ne cotisent pas pour le financement des retraites.
Les exonérations sociales patronales : 30 milliards € chaque année.
Les crédits d’impôt aux entreprises : 20 milliards €, sans contrepartie, soit près de la moitié de ce que rapporte chaque année l’impôt sur les sociétés.
La hausse considérable des dividendes aux dépens des salaires, de la protection sociale et des investissements, due au transfert des revenus du travail vers les revenus du capital. Ces 30 dernières années, la part de la valeur ajoutée revenant au capital est passée de 39,1 milliards € à 298,9 milliards ; dans le même temps, les seuls dividendes vers les actionnaires sont passés de 5% de la valeur ajoutée à 22,4% (INSEE 2012).
La nouvelle réforme de la retraite a été faite parce qu’il manquerait 20 milliards € en 2020... et on voudrait nous faire croire que la cause principale est l’augmentation de l’espérance de vie !... La véritable raison est de satisfaire et de rassurer les marchés financiers et de répondre aux exigences d’austérité de la Commission Européenne et du FMI. N’oublions pas que l’UE et la BCE ont demandé à la France de réduire son déficit public en contrepartie de la mise en œuvre de réformes structurelles, dont celle des retraites.
Il n’est pas acceptable de vouloir faire travailler
plus longtemps les jeunes générations
!
Pour les jeunes, l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités, signifie être au chômage aujourd’hui, car les actifs resteront plus longtemps dans leur emploi, et la certitude de toucher une retraite incomplète demain. Pour les femmes, cette situation sera encore plus insupportable, car elles sont plus nombreuses au chômage et leurs carrières sont en général plus courtes.

Les retraites, c’est avant tout une répartition
des richesses et du travail !
On veut détourner les jeunes du système solidaire de retraites par répartition au profit d'un système d'assurances privées, par capitalisation...
> C'est injuste
> C’est moins efficace que le système solidaire
> C’est un système très vulnérable en cas de nouvelle crise financière, car soumis à la finance internationale
> C’est une solution individualiste, petit bras, qui parie sur le renoncement à imaginer une vie meilleure.
Alors quoi faire ?
Ø     Valider les années d’études, ainsi que les périodes de précarité subies
Ø     Imposer le CDI comme la norme pour tous
Ø     Travailler moins longtemps pour créer des emplois et assurer une vie meilleure
Ø     Répartir différemment la richesse produite en augmentant les salaires (la part de la valeur ajoutée accaparée par le capital le permet)
Ø     Lutter contre les inégalités salariales
Ø     Suppression de toute exonération de cotisations sociales, celle-ci n’ayant créé aucun emploi
La cotisation sociale doit être le seul mode de financement de la protection sociale. Nous devons refuser tout financement basé sur la fiscalité qui légitime le profit et qui écarte les assurés sociaux de la gestion de la Sécurité Sociale !
Alors, je râle seul dans mon coin, je me dis que la retraite c’est foutu pour ma génération… ou je me dis qu’on doit y arriver et que c’est ensemble qu’on est plus fort ?
Relevons la tête !
Prenons conscience de notre force collective ici et tout de suite !
Battons-nous pour un monde différent !
La retraite à 60 ans avec 37,5 années de cotisations, pour un taux plein à 75 %...

 
A vous d’agir, vous avez notre soutien
Le collectif retraites de Quimper (Alternatifs, Front de Gauche, NPA, PCF Quimper/Briec-Quimper-Fouesnant, AC, Attac)

Retraites : c'est reparti. Ayrault après Fillon

Retraites : Hollande veut terminer la réforme Fillon !

Voilà qui est plaisant à entendre sur les ondes de la Radio Publique, tant la propagande néo-libérale y est souvent parallèlement très présente...
Je vous recommande la bonne chronique d'Hubert Huertas le vendredi 14 juin 2013 sur France Culture à 7h30: "Retraites: à dada sur l'équité"