vendredi 21 novembre 2014

Les ânes ont soif

Voilà comment les médias traitent un président démocratiquement élu (l'Equatorien CORREA) quand il n'est pas à la solde de l'impérialisme.
> Une vidéo de 43 minutes réalisée par Pierre Carles 
> Au tableau d'honneur (ou plutôt d'horreur) des chiens de garde, une mention particulière pour Yvan LEVAÏ.
>  
 https://www.youtube.com/watch?v=wJmt4gKC-T0

et l'article du Monde Diplomatique de déc 2013 auquel on fait allusion dans le film
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/12/CORREA/49902

mercredi 19 novembre 2014

La France blessée par l'austérité.


Chiffres de l'INSEE -
 Reportage dans l'Humanité du 19 nov 14.

Manuel d'histoire critique


Manuel d'histoire critique,
édité par Le Monde Diplomatique, 11,95 €


un excellent livre indispensable à tout lycéen (et à ses parents) pour remettre les choses en place par rapport aux livres d'histoire officiels.

http://boutique.monde-diplomatique.fr/boutique/hors-series/manuel-d-histoire-critique.html

vendredi 7 novembre 2014

Le président sur TF1 ---> suspense

Suspense... Ce sera Pierre ou ce sera Jean-Luc ?

A mi-mandat François Hollande vient tirer un bilan sur TF1/Bouygues. Sa politique d'austérité est un échec complet et il mène notre pays dans le mur. Le chômage augmente, les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. Le coût du capital devient insupportable.
Certainement conscient de son échec, je m'attendais à une décision logique : "je dois donc changer de cap, gouverner à gauche, faire du social... en conséquence je choisis un 1er ministre capable d'assumer cette politique".
J'ai donc passé ma soirée dans un suspense insupportable, ce sera Jean-Luc Mélenchon ou bien Pierre Laurent ?
Incroyable, il a oublié de le dire !

Le président sur TF1, sommes nous en monarchie ?

En réponse à un journaliste qui mettait en doute ses capacités à gouverner, François Hollande sur TF1-Bouygues le 6 novembre à mi-mandat a affirmé :
"Manuel Valls applique la politique que j'ai moi-même fixée pour la nation"…"C'est le Président de la République qui fixe la ligne directrice"….."Toutes les réformes je les ai décidées moi-même."
C'est bien là le problème, nous avons un système où une personne décide seule, y compris en contradiction avec ses promesses.
Il est grand temps de passer à une VIe république qui serait démocratique ! 

mercredi 29 octobre 2014

3 millions d'enfants sous le seuil de pauvreté, c'est en France.

A la Une de Ouest France le 29 octobre : "En France, la crise touche les enfants"

Il y est dit : "Le dernier rapport de l'UNICEF montre les effets dévastateurs de la grande récession de 2008 pour les jeunes, en particulier dans notre pays"
D'après ce rapport le nombre d'enfants vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 15,6% en 2008, ce qui est déjà énorme, à 18,6% en 2012 (3 millions d'enfants !).
-         ressources trop faibles pour les familles.
-         Privations, logements petits et inadaptés, image de soi dégradée, etc.

Remarquez le titre : "la crise touche les enfants"
C'est "la crise", ce monstre anonyme bien pratique pour camoufler les responsabilités.
NON, ce n'est pas la fatalité (baptisée crise ici), il y a des responsables, des coupables !
Ce sont les différents gouvernements libéraux, de droite ou socialistes, qui ont imposé l'austérité, qui servent ce capitalisme/libéralisme répartissant les richesses de façon scandaleuse.
La misère des enfants est un fait honteux et les responsables ne méritent pas notre respect.

mercredi 22 octobre 2014

Le gouvernement Valls poursuit la grande braderie des biens publics.

Remplir les caisses sans toucher aux cadeaux au grand patronat : tel est le pari imposé à la France par le gouvernement.
Un véritable scénario de jeu de Monopoly qui passe par la case "libéralisation" au cours duquel le pouvoir brade aux financiers tout ou partie des biens qui nous appartiennent et qui ont été payés par les contribuables, par nous.
Après France Telecom/Orange, EADS, Aéroports de Paris, Safran, Renault, Thalès, le Rail, Airbus, GDF ce seront les barrages hydroélectriques, Rungis, La Française des jeux (très rentable), etc…

C'est l'inverse qu'il faut faire, renationaliser les autoroutes, tout le secteur de l'énergie. Il faut stopper cette fuite en avant suicidaire.

Qui dirige cette Europe ?

La nouvelle Commission européenne reste dans la ligne de la précédente, c'est-à-dire au service exclusif du monde de la finance. Quelques exemples ;
-         Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, est l'ancien premier ministre du paradis fiscal luxembourgeois.
-         L'espagnol Miguel Arias Cañete, un pétrolier…. Bientôt chargé du climat et de l'énergie.
-         Jonathan Hill, un lobbyiste de la City, nommé à la "stabilité financière".
-         Le hongrois Tibor Navracsis, ancien ministre de l'autoritaire et liberticide Victor Orban, est pressenti pour être commissaire à la culture !
Et ce sont eux qui auront à décider pour nous, y compris des orientations de la France. Pas réjouissant !
Mais les nominations des commissaires européens se font avec l'aval des dirigeants des Etats, donc notre gouvernement n'a pas à se dédouaner derrière cette commission antidémocratique et caricaturale.

mardi 14 octobre 2014

Evo Morales, son socialisme reconnu efficace

Pour la troisième fois, la Bolivie choisit Evo Morales dès le premier tour.
La majorité des six millions d'électeurs se sont montrés reconnaissants envers cet ancien berger de lamas qui a su amener la Bolivie à une stabilité politique et économique sans précédent.
 « Aujourd'hui nous sommes dignes. Plus jamais nous ne serons mendiants, ni humiliés », aime-t-il à répéter après neuf ans à la tête de ce pays. 
Le dirigeant de gauche a dédié cette victoire électorale à ceux qui « luttent contre l'impérialisme », notamment « à Fidel Castro et à Hugo Chavez ».« Merci pour ce nouveau triomphe du peuple bolivien », a-t-il lancé depuis le balcon du palais présidentiel.Les jeunes ont participé à la victoire à l’élection présidentielle de dimanche d’Evo Morales, qui signe le succès des bouleversements sociaux à l’oeuvre.C’est un profond sentiment de libération de nos peuples hier encore soumis à l’impérialisme et au capitalisme. C’est le triomphe de l’anticapitalisme et de l’anti-impérialisme », a déclaré le chef de l’État.La campagne avait opposé deux projets de société. « Les privatisations », d’un côté, défendues par l’arrière-garde de droite, et « les nationalisations des hydrocarbures », entreprises sous les précédents mandats du président et qui ont constitué le levier de financement des politiques sociales, réduisant ainsi l’extrême pauvreté (38 %, contre 18 %). « Ce sont les nationalisations qui ont gagné », s’est réjoui Evo Morales. De ce fait, depuis son accession au pouvoir, en 2006, le MAS « a enregistré sept triomphes électoraux, dont quatre à plus de 60 % », a-t-il rappelé. Avec son exécutif, ils auront les coudées franches pour accélérer les transformations nécessaires afin d’extirper la Bolivie de son rang de pays appauvri. Et ce d’autant plus que la fronde droitière, voire raciste, de l’est du pays, impulsée par l’oligarchie latifundiste, à l’origine de référendums sécessionnistes il y a quelques années, s’est finalement rangée derrière « la révolution démocratique et culturelle ».

vendredi 26 septembre 2014

L'impasse de la guerre

24 septembre 2014, le Parlement est "informé" que notre pays rentre une fois de plus en guerre !
L’histoire retiendra aussi de ce bien triste jour que le Parlement aura été privé du droit de se prononcer sur l’engagement de la France dans une nouvelle guerre sans l'aval de l'ONU. Pourtant, le monde vit des heures graves et périlleuses, tout particulièrement aux portes de l’Europe. Le mot guerre est aujourd’hui revendiqué, répété presque avec une sorte de gourmandise par ses promoteurs. La guerre est banalisée, elle est devenue une méthode comme une autre, peut-être même la première à laquelle on pense, surtout quand les résultats de la politique intérieure ne donnent guère à l’exécutif des raisons de plastronner.
Par leurs interventions militaires successives et le non règlement équitable des crises, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont créé des monstres, qu’ils prétendent aujourd’hui vouloir réduire en usant des mêmes méthodes que celles qui les ont engendrés. On connaît déjà hélas le résultat.

lundi 15 septembre 2014

Quel sens cela a-t-il d'être de gauche aujourd'hui ?



Table ronde parue dans l'"Humanité des Débats" vendredi 12 sept 2014.

avec Alain Badiou, philosophe
Christian Laval, sociologue
Monique Pinçon-Charlot, sociologue

un débat incontournable en ce moment.   

         Télécharger le document


Sur le même sujet, un article de
Frédéric Lordon, économiste,
dans Le Monde Diplomatique
de septembre 2014

mercredi 10 septembre 2014

Exigeons la dissolution de l’Otan !


Une organisation qui est le bras armé de l’économie de marché

Roland Weyl Avocat et vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates
(article dans l'Humanité du 10 septembre 2014)
La tenue du sommet de l’Otan a été l’occasion d’en exiger la dissolution, au motif que cette Organisation du traité de l’Atlantique Nord a perdu sa légitimité depuis la dissolution du pacte de Varsovie et est devenue le bras armé d’une volonté de domination d’intérêts économiques. Or cette dissolution s’impose d’autant plus qu’en réalité, l’Otan a toujours été ce bras armé et n’a jamais eu de légitimité. En effet, elle a été fondée en 1949, non pas pour répondre au pacte de Varsovie, qui n’a été créé qu’en 1955, mais en réponse au fait qu’en 1948, la Tchécoslovaquie, refusant l’application du plan Marshall de domination économique américaine, était passée du côté soviétique, et qu’il fallait empêcher que cela ne se reproduise ailleurs.
Tout le sens en est donné par l’article 2 qui écrit : « En renforçant leurs libres institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels ces institutions sont fondées, en développant les conditions propres à assurer la stabilité (...) elles s’efforceront d’éliminer toute opp o s i t ion dans leurs politiques économiques. » En clair, empêcher les bouleversements sociaux et garantir les principes du libéralisme et de l’économie de marché.
L’Otan fait d’ailleurs partie d’un dispositif mondial, dans le cadre duquel, en 1953, pour « légaliser » leurs interventions en les faisant entrer dans la légitime défense admise par la charte des Nations unies, les États-Unis feront adopter, par la conférence de l’Union des États américains, une résolution imaginant la notion d’agression interne du communisme international, au nom de laquelle ils allaient intervenir au Guatemala pour renverser le gouvernement Arbenz, qui avait nationalisé l’United Fruit (...).
Or, l’Otan n’est pas seulement illégitime, mais contraire au droit international. En effet, si la charte admet les organisations régionales, l’Atlantique Nord n’a jamais été une région, et la plupart des pays membres n’en sont pas riverains, mais surtout, étant un groupe d’États organisés pour des interventions militaires, elle viole l’interdiction par l’article 2.4 de la charte du recours à la force ou à la menace de la force, qui ne peuvent relever que du Conseil de sécurité et seulement pour le maintien ou le rétablissement de la paix. Elle doit donc être considérée simplement comme le serait dans un pays un groupe armé faisant sa propre police. C’est dire combien sa dissolution s’impose !

mardi 26 août 2014

Changer la constitution, urgence.

Crise du régime, fin de course d'une Ve république à bout de souffle ?
Un président se fait élire sur des promesses. Il n'en tient aucun compte et décide tout seul.
Il choisit seul son 1er ministre, son valet zélé, qui lui vire tous les ministres pas tout à fait dans la ligne du chef...
Une assemblée nationale de moins en moins consultée. Juste suffisamment de députés godillots élus dans la foulée de la présidentielle pour cautionner les directives européennes et les injonctions présidentielles.
Bientôt 70% d'abstention si cela continue...
Avec ce système rien à espérer pour 2017.
Alternance ou pas, le Medef et l'ultralibéralisme tiennent les rênes.
Il faut impérativement changer la constitution !

dimanche 24 août 2014

Les interventions, la déstabilisation, sale tâche des occidentaux.

Afghanistan, Irak, Lybie, ... ce sont les peuples qui paient le prix fort des politiques aventurières de "l'occident". Pays anéantis, déchirés, peuples qui souffrent, qui s’entre-tuent, qui doivent s'exiler.
Quels lamentables résultats dont les USA, la France, l'UE, l'OTAN, les émirats, (tout le clan US) n'ont pas de quoi être fiers.
La déstabilisation de l'Ukraine par ces mêmes "occidentaux" conduit au même résultat : guerre civile, réfugiés, tout un peuple qui souffre.
Dans l'Humanité Dimanche du 21 au 27 août Jean Ziegler fait le point sur tous ces sujets - un dossier clair, lucide et passionnant - sous le titre "La renaissance de l'ONU est la seule solution au chaos du monde".

samedi 23 août 2014

Sortir de l'OTAN

Pourquoi faut-il sortir de l’OTAN ?

L’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) est une alliance politico-militaire créée en 1949 à la suite de la 2e guerre mondiale. En réaction à cette alliance se crée plus tard à l’Est le Pacte de Varsovie.
La « guerre froide » entre les deux blocs n’étant plus d’actualité, le Pacte de Varsovie ayant disparu, l’OTAN n’a plus de raison d’exister.

L’OTAN est un instrument des Etats-Unis d’Amérique pour imposer ses vues sur une partie de la planète. En restant dans l’OTAN nous nous plaçons sous la dépendance des USA.
Il y a dans l’OTAN une domination écrasante des USA par rapport aux pays européens.
Il s’agit parait-il de défendre les « intérêts occidentaux »… Mais qui définit quels sont les « intérêts occidentaux », sinon les USA.

C’est la géopolitique qui commande la politique.
Les USA considèrent qu’ils sont le gendarmes du monde et agissent partout où ils le peuvent avec notre complicité. Ils espionnent partout, ils financent les oppositions dans tous les pays « qui ne leur plaisent pas », c'est-à-dire qui ne leur obéissent pas, ils divisent leurs adversaires en déstabilisant, en corrompant, en mettant la pagaille (voir en particulier dans le monde arabe). Dans le monde arabe ils soutiennent les pays qui leur font allégeance, même si ce sont des dictatures peu recommandables (Arabie Saoudite, Koweït, Qatar..), et ils déstabilisent ceux qui n’obéissent pas, bien souvent avec le résultat final de renforcer les « talibans » ou « intégristes » alors qu’officiellement il s’agissait de lutter contre eux (Afghanistan, Libye, Irak, Syrie…)
En plus que de dominer le monde par le dollar, ils veulent dominer par le militaire et par l’espionnage.
C’est l’appartenance à cet empire qu’ils veulent étendre maintenant à l’économie avec le GMT –grand marché transatlantique-.
A ce sujet on remarquera que l’industrie de l’armement fait partie de ce projet de traité. On a déjà commencé à brader EADS, on imagine la suite… Les USA veulent un système d’armement commun, donc décidé et construit par eux. Indépendance ??,

De Gaulle nous avait sorti de l’OTAN en 1966 (sortie du commandement intégré) au nom de l’indépendance nationale, et Sarkozy nous y a remis en 2009 (à l’époque le PS et le MODEM avaient protesté !).

La structure intégrée de l’Alliance Atlantique nous coûte cher et engage la France contre son gré dans les guerres des USA :
        en Afghanistan en guerre depuis 12 ans, avec, pour finir une victoire probable des talibans.
        En Libye, où l’on a créé une guerre civile et permis l’armement des groupes djihadistes en Afrique.
        En ex-Yougoslavie dans les années 90.
Elle nous amène à soutenir tout ce que les USA soutiennent (exemple de l’occupation de la Palestine par Israël en contradiction avec les nombreuses résolutions de l’ONU violées régulièrement).

Les USA ont installé en Europe (Pologne) un dangereux « bouclier antimissile » dont les conséquences pour nous peuvent être catastrophiques.

Quand les USA considèrent que c’est la France qui a des intérêts stratégiques et pas les USA alors ils laissent la France se débrouiller seule (exemple du MALI). C’est une solidarité très dirigée…

Une décision d’intervenir quelque part dans le monde, si elle s’avère indispensable, ne peut être décidée que par l’ONU, seule légitime, et non par les USA et leurs alliés

De plus en plus l’OTAN veut prendre des décisions à la place de l’ONU. Aucune  opération de police internationale ne doit se faire sans l’aval de l’ONU. Les USA font volontairement comme si l’ONU n’existait pas. Un droit international légitime les gène, il veulent décider seuls.

C’est l’OTAN qui permet aux USA d’espionner facilement tous les pays européens (voir l’affaire Snowden1..)
Nous n’avons plus aucune autonomie dans notre système de renseignement (ex : les drones américains utilisés par l’armée française qui sont contrôlés par les satellites américains, le contrôle de toutes les données est américain).

Nous devons retrouver notre indépendance par rapport aux Etats-Unis.
Que deviennent notre souveraineté nationale, notre défense nationale ?
Nous devons en garder la maîtrise et ne pas être une simple roue de secours des USA.
L’OTAN empêche les pays qui en sont membres d’avoir une réflexion propre dans les domaines concernés. On donne la barre de notre politique étrangère aux USA. Nous devons retrouver une politique étrangère autonome.

Qui a donné l’ordre scandaleux en 2013 d’interdire le survol de l’Europe au président bolivien Evo Morales ?
C’était de la part des USA un test de la servilité de la France et des pays de l’OTAN.
C’est aussi une des raisons pour laquelle nous n’avons pas eu le droit d’accueillir Snowden en France alors que nous aurions dû le faire – et même le décorer-.

Coopérer, oui, être en état de dépendance, non !
Nous devons maîtriser notre diplomatie.

Conclusion :
Nous voulons rompre avec l’alignement atlantiste et avec les logiques de puissance, pour agir en faveur de la paix, du règlement des conflits et du rétablissement du droit international dans le cadre d’une ONU démocratisée.
Seule l’ONU, malgré ses imperfections, est légitime et garante de la légalité.
Nous agirons pour le désarmement et non pour le maintien des blocs belliqueux.

G.B. le 12/06/14

1 – Edward Snowden est celui qui a révélé au monde entier en 2013 les espionnages à grande échelle des USA

samedi 12 juillet 2014

Stop aux crimes d'Israël en Palestine







Faire cesser le massacre à Gaza !
Quel autre pays peut impunément occuper un pays voisin, y construire des colonies, bombarder la population civile, construire un mur de l'apartheid, violer régulièrement les résolutions de l'ONU.
Le gouvernement français se rend complice en apportant son soutien de fait à l'occupant.
Les dirigeants d'Israël devraient être jugés pour crimes contre l'humanité par un tribunal international et non être reçus et cautionnés par les gouvernements US et Français.

jeudi 12 juin 2014

Le FN démasqué par l'histoire.. se souvenir...

Le Front National démasqué par l'Histoire
dans le Journal Finistère Syndicaliste n° 203 d'avril 2014 (UD CGT 29),
article rédigé par Joël Hedde et Robert Salaün (Institut d'histoire sociale CGT).

lundi 2 juin 2014

Après la déroute annoncée..

·                            
    
Le changement n’est pas un slogan de campagne
Par Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste
Bravo à François Hollande! Bravo à tous les membres de son gouvernement! Bravo à tous les élus socialistes qui, votant avec la droite comme un seul homme, ont effacé le résultat du référendum de 2005 où une majorité de Français (dont une majorité d’électeurs socialistes) avaient dit non au projet constitutionnel concocté par Valéry Giscard d’Estaing! Bravo à l’immense majorité des médias de leur avoir prêté main-forte, d’avoir vanté « la concurrence libre et non faussée » avec une admirable constance jusqu’à aujourd’hui! Bravo à cette union sacrée des classes dirigeantes et nanties d’avoir réussi le plus grand déni démocratique des vingt dernières années! Car, ne nous y trompons pas, le résultat des élections européennes de dimanche prend sa source dans ce mépris absolu du vote des citoyens en 2005. Le Front national triomphe, mais cette victoire est un leurre. Un Français sur quatre n’est pas d’extrême droite. C’est là tout le paradoxe de cette élection. Nombre de ceux qui ont voté pour le Front national sont en réalité des démocrates, alors même que ce parti exècre la démocratie. Ce sont des démocrates dans la mesure où, d’une part, ils sont allés voter; d’autre part, ils avaient la conviction que, cette fois-ci, leur vote serait pris en compte; qu’aucun tour de passe-passe politicien ne serait capable de l’effacer. Et tant pis s’il fallait pour ça voter pour un parti nauséabond!
C’est la revanche de Lisbonne… La responsabilité des dirigeants socialistes dans le résultat aux européennes est donc pleine et entière, sans appel. On peut y ajouter l’hypocrisie de se présenter en victimes, les larmes de crocodile, l’appel à l’union nationale, la cécité et la surdité de monsieur Valls jurant, la mâchoire crispée, le petit doigt sur la couture du pantalon, que vote ou pas, il ne changerait pas de politique. Une fois encore, le mépris des citoyens est sans fard et, comme le dirait monsieur Sarkozy, « décomplexé ». Il n’y a donc rien à espérer de ce côté-là, sinon que ceux des militants socialistes qui ne se reconnaissent en rien ni dans les pratiques ni dans la politique droitière du gouvernement aient le courage d’envoyer messieurs Hollande, Valls et consorts rejoindre leurs semblables à l’UMP et refondent un parti qui puisse sans honte se réclamer de Jaurès. Quant à la gauche – qui n’est « radicale »  que dans la bouche des commentateurs –, la gauche raisonnable, la gauche de la raison de gauche, il n’est que temps d’en finir avec la foire des ego et des ambitions, les tractations d’appareils, l’éclatement généralisé des organisations. Peut-être est-ce le résultat inattendu de ces élections européennes: mettre chacun face à ses responsabilités. Ce qui sépare le Parti communiste, le Front de gauche, le NPA, voire Lutte ouvrière et une partie des écologistes n’est rien au regard de leur accord sur la majorité des questions économiques, sociales et politiques. Il est impératif de parler désormais d’une seule voix (même si c’est à plusieurs bouches!). L’Europe à la sauce néolibérale, l’Europe du chômage, des délocalisations, l’Europe de la finance, l’Europe du traité transatlantique, l’Europe de Hayek pour qui « une dictature qui soutient le marché » serait toujours préférable « à une démocratie qui le récuse », cette Europe-là, les citoyens européens n’en veulent plus; pas plus que les citoyens français ne veulent de la politique actuelle du gouvernement si inféodée au Medef et à Bruxelles que même les roquets de la droite en perdent la voix. Les citoyens n’en voulaient pas en 2005 – on les a muselés –, ils en veulent encore moins aujourd’hui, comme le montre le score formidable de Syriza en Grèce.

Alors, comme le disait Rimbaud, « allons! », débarrassons-nous du parti néolibéral abusivement étiqueté « socialiste » et réunissons-nous avec les socialistes authentiques pour mettre en œuvre une autre politique en France et en Europe pour penser le monde autrement, car, contrairement à ce que prétendait Margaret Thatcher, les alternatives existent et ne sont pas du côté des néofascistes d’ici et d’ailleurs, mais bien du côté de ceux pour qui le bien public est le plus précieux des biens, de ceux pour qui la finance est réellement une ennemie, de ceux pour qui le changement n’est pas un slogan de campagne. Comme en 1968, il est urgent de mettre l’imagination au pouvoir.

dimanche 13 avril 2014

Les interchangeables : Valls, Jouyet, et les autres

- Manuel Valls ministrable sous Sarkozy, premier ministre sous Hollande.
- Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat du gouvernement Fillon, puis secrétaire général de la présidence sous Hollande.

Pour ceux qui avaient encore des illusions les faits sont cruels.
 Déjà depuis des décennies en Europe les partis libéraux et sociaux démocrates travaillent en harmonie pour nous imposer cette Europe de la bourse et des multinationales. En Allemagne les sociaux démocrates gouvernent ouvertement avec les conservateurs. En France on a encore cette illusion d'une alternance "gauche/droite" !
Ouvrons les yeux...

mercredi 26 mars 2014

Municipales de Mars 2014

Comme il était prévisible, la politique libérale calamiteuse du gouvernement socialiste/vert a provoqué une montée de l'abstention, de la droite et de l'extrême droite. Beau bilan après 2 ans de Hollande au pouvoir !
Le rôle des médias est important en faisant oublier les "affaires" qui mouillent la droite et en assurant une promotion continue de Le Pen qui deviendrait parait-il plus fréquentable, c'est eux qui le disent...
Le but est de faire oublier qu'il existe une alternative de gauche à ces politiques d'austérité. Le Front de Gauche est laminé par les médias ou réduit à des petites phrases polémiques.
Le mécontentement et le désespoir font le reste...
A l'image des peuples d'Espagne qui ont reconquis la rue pour l'urgence sociale, il nous faut reprendre le chemin des mobilisations contre l'extrême droite, contre l'austérité, pour l'abandon du Pacte de responsabilité, pour la revalorisation des salaires, pensions, retraites, minima sociaux, et pour la défense de la sécurité sociale et des services publics.

vendredi 14 février 2014

Pauvreté en pays riche : Comment je paie mon loyer ?

SOCIAL-ECO -  le 11 Février 2014
Pauvreté « Comment je paye mon loyer ce mois-ci ? »
Voici l’intégralité de la lettre de Patricia, où cette femme de 48 ans interpelle sur l’enfer quotidien de la pauvreté et décrit les extrémités auxquelles elle est poussée pour subvenir à ses besoins.
OBJET : DÉSESPOIR
Mesdames, Messieurs,
Je suis âgée de 48 ans. Je vis seule. Je suis en recherche d’emploi depuis janvier 2013. Je bénéficie d’une reconnaissance de travailleur handicapé.
Depuis le début de mon indemnisation Assedic, je perçois environ 680 euros mensuels, ainsi que 110 euros d’APL pour mon loyer. (Une vraie richesse, vous allez me dire.) Je me fais aider ponctuellement par les services sociaux de Guéret pour les factures. Pour l’alimentaire, c’est plus compliqué : je suis au-dessus des minima sociaux, donc ne peux bénéficier d’aucune aide alimentaire.
Mon ARE a pris fin le 9 janvier dernier. J’ai fait une demande d’ASS, mon dossier est en examen à Pôle emploi. Je vais percevoir pour janvier 201 euros d’Assedic. En attendant la décision de me l’octroyer ou pas. Si c’est positif, je percevrai environ 450 euros mensuels – si c’est négatif, je devrai faire une demande de RSA auprès de la CAF. Donc refaire un nouveau dossier et patienter pour l’examen de celui-ci. Donc pour le mois de février, je vais devoir vivre avec 201 euros ?
QUESTIONS :
Comment je paye mon loyer ce mois-ci ? Loyer de 230 euros.
Comment je paye mon EDF ? J’ai déjà un retard de facture avec menaces de coupure. Environ 350 euros.
Comment je paye mes assurances voiture et maison ? 48 euros.
Je vais juste être dans l’incapacité à régler l’ensemble de mes factures, une fois de plus, et me retrouver, une fois de plus, dans le rouge auprès de mes créanciers. J’ai subi une expulsion en août 2012, je pense que je vais de nouveau droit dans le mur…
Je suis diabétique sous insuline, je dois avoir une alimentation dite équilibrée, ça sera dans une autre vie car maintenant c’est complètement impossible.
Il y a déjà bien longtemps que je ne mange pratiquement plus de viande, poisson – on s’y fait.
5 légumes et fruits par jour – bon là, je suis obligée de rigoler, les fruits et légumes s’éloignent eux aussi de mon alimentation.
Faites le compte de ce qu’il reste pour la nourriture et de ce qu’il faut que je mange pour avoir une ration normale à la vue de mon diabète et vous allez faire vite le tour.
Je suis résignée, je ne fais qu’un repas par jour, en général le soir, et puis voilà, on en meurt pas – je mets juste ma santé en jeu par ce mode de fonctionnement alimentaire, mais comment faire autrement ?
Je ne bois pas, je ne fume pas, je n’ai aucune activité extérieure payante, je ne fais pas le shopping toutes les semaines, je ne pars pas en vacances, j’ai tout réduit au minimum syndical.
Je suis une femme de mon temps, un brin féministe, et j’ai dû cette année utiliser une action qui porte le nom de Prostitution. Pas pour aller boire un coup ou au restaurant. Non, juste pour remplir mon frigo car je crevais de faim. Laisser sa fierté dehors, ne plus se sentir humaine, juste un objet, et après réussir à se regarder en face sans vomir. Mais cet argent difficilement acquis m’a redonné souvent de la joie en voyant mon frigo de nouveau plein. Pas vraiment le choix…
Malgré la maladie, je suis une personne courageuse, très motivée, je ne veux simplement, comme 5 millions de chômeurs, je crois, qu’un emploi. Un salaire de 1 200 euros net mensuels m’irait très bien. Pas de contrats aidés – véritable fumisterie et escroquerie – non, juste un job pour me sentir une humaine digne – pour vivre comme beaucoup, simplement. J’ai une formation de secrétaire et de multiples expériences dans d’autres emplois. J’accepterai n’importe quel emploi en adéquation avec ma maladie. À 48 ans, célibataire, sans enfant à charge, possédant le permis et un vieux véhicule, je me sens totalement prête à reprendre une activité…
Voici le résumé de ma vie et j’espère que vous aurez pris le temps de me lire entièrement.
Ce qui me rend encore plus triste, c’est qu’en Creuse, je ne dois pas être la seule, combien de personnes qui souffrent ?
QU’EST-CE QUE JE DOIS FAIRE ?
 
Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sincères salutations.

mardi 11 février 2014

Sur la laïcité par Yvon Quiniou, philosophe

TRIBUNES L'Humanité -  le 24 Janvier 2014
La laïcité induit-elle une neutralité bienveillante des religions ?

Il convient de libérer l’homme de la fantasmagorie religieuse

Par Yvon Quiniou, philosophe (1).
Dans un livre que j’ai lu avec attention (2), comme dans une récente tribune parue dans l’Humanité, Pierre Dharréville nous présente une conception très ouverte de la laïcité, liée à une conception elle-même très avenante de la religion. Le problème est que cette dernière n’est pas justifiée, ni sur le fond ni dans le visage que nous offrent à nouveau aujourd’hui les religions qui tentent de réinvestir la sphère politique publique, risquant d’altérer la véritable laïcité telle qu’elle existe en France depuis un siècle......suite....

La violence des riches

Entretien avec Monique et Michel Pinçon-Charlot, autour de leur livre «La violence des riches - Chronique d'une immense casse sociale» (Editions Zones - La Découverte 2013).
Réalisation : Yannick Bovy -- Janvier 2014 - 26 mn.
Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG

dimanche 9 février 2014

"Social-libéralisme", cela a t-il un sens ?

 le 31 Janvier 2014 l'Humanité des débats.

« Social-libéralisme », cela a-t-il un sens ? table ronde

Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès. Jacques Fournier, conseil scientifique de la Fondation Res Publica et auteur (1). Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic. Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel-Péri. Thierry Pech, directeur général de la Fondation Terra Nova.
Rappel des faits : Lors de sa conférence de presse du 14 janvier 2014, François Hollande s’est affirmé « social-démocrate », pour la première fois en tant que chef de l’État, tout en rejetant le libéralisme. Beaucoup ont vu un tournant « social-libéral » dans les annonces faites...
Les propos tenus et les décisions présentées par le président de la République sont largement connotés. Les principales réponses économiques inspirées du Medef (exonérations des cotisations patronales, augmentation de la TVA, réduction compétitive du coût du travail, etc.) sont utilisées depuis au moins trois décennies sans que la situation du pays ne s’améliore, pire elle s’aggrave. Dans ces conditions, les axes forts du cap politique (économie de l’offre et réduction des dépenses publiques) s’identifient à une orientation libérale. Le terme de social-libéralisme est de plus en plus employé pour qualifier certains partis pris idéologiques. Est-ce un nouveau courant d’idées ou une adaptation, voire une intégration de la social-démocratie au libéralisme?
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lundi 27 janvier 2014

Pacte avec le MEDEF

A propos du pacte de "responsabilité", l'aveu d'un patron, Michel Edouard Leclerc :

Pierre Gattaz  "fait croire aux politiques à l'équation baisse des charges égale création d'emplois.." .... "On ne dépend pas de la baisse des charges pour créer des emplois, mais les politiques y croient désormais".

samedi 18 janvier 2014

Alternative à gauche

Alternative à gauche

Remarque préalable : Il ne faut pas confondre alternative et alternance !
L'alternance nous avons connu. Quand une équipe au pouvoir est usée ou discréditée, on nous laisse en changer.
Mais cette nouvelle équipe, avec un autre style et un autre discours, continue en gros la même politique au profit des mêmes. Les capitalistes adorent l'alternance, (voir la Grande Bretagne, les Etats Unis...) elle donne aux gens une impression de changement, une impression de démocratie, mais elle ne remet pas en cause leur système. D'où l'intérêt pour eux de favoriser une bipolarisation qui ne laisse le choix qu'entre deux gestionnaires du même système et de plus, met dans la tête des citoyens qu'il n'y a pas d'autre solution, que toute alternative est vaine et utopique.
La crise actuelle est une crise du système.
Il ne s'agit en rien d'un épisode conjoncturel. Elle se superpose aux crises énergétique, alimentaire, écologique et financière. Leur simultanéité révèle des dysfonctionnements que le système capitaliste mondialisé ne peut qu'amplifier, incapable qu'il est de définir un autre cap que celui de la course folle aux profits. À vouloir ponctionner aux deux extrémités du système marchand ce dernier déséquilibre tout l'édifice. Ainsi pour ce qui concerne le pétrole, la logique purement financière pousse les compagnies pétrolières à garder intactes leurs marges faramineuses quand les prix à la production flambent. La même logique imposant depuis 20 ans une répartition des richesses toujours plus à l'avantage des profits au détriment des revenus du travail, de la spéculation au détriment de l’investissement. Au final c'est un consommateur disposant donc de moins de revenus qui doit payer plus cher son carburant, son alimentation, son logement, ses soins médicaux… Une causalité simple mais bien réelle qui implique que ce ne sont plus simplement les ouvriers, les employés, les salariés qui se sentent opprimés mais toutes celles et tous ceux qui se croyaient à l'abri et insérés dans la société.
Ce système n’est pas une fatalité, il est soutenu par nos dirigeants qui l’assument à tous les niveaux : national (accélération des « réformes », de la déréglementation, de la casse des acquis sociaux), européen (dogme libéral de la mise en concurrence et de l’orthodoxie budgétaire), et mondial (FMI, OMC).
Comment en sortir ?
Sous peine d'une catastrophe planétaire annoncée, il est plus que jamais urgent de construire une véritable alternative à un système devenu aussi malade que pyromane. Nous avons besoin de construire, d’unir et d’organiser une gauche enfin à gauche qui soit en phase avec les aspirations de la population.
Nous avons des propositions, en voici quelques unes :
* Établir d’une autre répartition des richesses. (donc remise en cause du libéralisme).
* Reconquérir et développer des services publics. (donc remise en cause du libéralisme).
* Initier un nouveau type de développement.
* Garantir un accès égal pour tous  et toutes
aux biens communs de l’humanité tout en garantissant leur préservation : l’eau, l’énergie, l’environnement. (par ex établir un pôle public de l’énergie, mettre fin à la privatisation de la distribution de l’eau))
au droit à l’emploi, à la retraite, à la santé, à l’éducation, à une information pluraliste.
* Dégager les moyens d’une alternative (taxation des transferts financiers, réforme de la fiscalité, contrôle des fonds publics).
* Assurer un renouveau démocratique.
* Refondre les institutions françaises (passage à une VIe république) avec
·         .représentation pluraliste des citoyens avec non cumul des mandats et l’élection complète ou partielle des députés au scrutin proportionnel.
.réforme du Sénat.
·         .renforcement des pouvoirs du Parlement, ce qui passe notamment par la suppression de l’élection du président de la république au suffrage universel.
* Construire une autre Europe dans un autre Monde.
L'ampleur de la crise actuelle soulève la question de la remise en cause du système monétaire et financier. "Remettre à l'endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l'envers" suivant la devise de la Fondation Copernic.
Il y a pour cela nécessité d'une action commune des forces anticapitalistes et antilibérales, c'est l'objectif de notre collectif.

Il ne faut pas sauver le système, mais le changer !
Cela ne se fera pas avec ceux qui le soutiennent et qui l'ont mis en place :
En France : Hollande, Sarkozy et les différents dirigeants depuis 30 ans.
En Europe : Ceux qui soutiennent la stratégie de Lisbonne (droite, centre, socialistes, verts).
Dans le monde : OMC et FMI.
D'où la nécessité absolue de construire à gauche une force d'alternative de progrès social, démocratique et écologique.
Une alternative ne sera possible qu’à deux conditions :
-         une convergence des luttes sociales.
-         un front commun des forces antilibérales qui doit devenir la véritable opposition.

mardi 7 janvier 2014

Derrière les guerres en Afrique, la guerre économique


Le Sénégalais Amath Dansokho est une figure de la gauche africaine. Ministre d’État, l’ancien secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail, réputé pour son franc-parler, décrypte les engagements militaires français sur le continent.

Avec l’opération «Sangaris» en Centrafrique, la France est une nouvelle fois engagée militairement sur le continent. Comment jugez-vous cette posture de gendarme de l’Afrique?
Amath Dansokho. Apparemment, c’est pour la bonne cause… Ces pays, le Mali, puis la Centrafrique, étaient confrontés à des situations catastrophiques. Il fallait une force pour enrayer le cycle des violences de masse. Dans ces circonstances, la France est apparue comme une force luttant contre des tortionnaires, des assassins de la pire espèce. Dans le cas du Mali, on voit mal quelle autre force organisée et puissante aurait pu arrêter l’avancée des djihadistes, des forcenés qui veulent imposer leur modèle de société par la mort et la violence. C’est ce qui explique le large soutien apporté à l’opération «Serval» au moment de son déclenchement. Pas seulement au Mali: tous les pays du Sahel étaient menacés. Nous remercions donc la France. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. On le voit bien, aujourd’hui, les inquiétudes sont exprimées par le président malien lui-même. D’autres chefs d’État, que je connais bien, estiment eux aussi que le jeu de la France est trouble. Pourquoi protège-t-elle certains groupes armés dans le nord du Mali? On a l’impression que se trame, là, la création d’un État croupion qui permettrait l’exploitation des immenses ressources minières, énergétiques de cette zone, au détriment du Mali. Il y aurait un pouvoir central formel mais, dans les faits, la réalité des relations économiques serait entre les mains de ces groupes armés qui négocieraient avec les puissances occidentales. Ce serait très grave.
Dans le cas de la Centrafrique, la question des ressources naturelles entre-t-elle aussi en ligne de compte?
Amath Dansokho. Le contexte, les modalités sont peut-être différents mais les enjeux restent les mêmes. Ce qui se joue là-bas, c’est un affrontement très violent impliquant des États de la région. Le conflit n’aurait probablement pas connu cette intensité si des acteurs comme la Chine, ou encore l’Afrique du Sud, ne s’étaient pas aventurés dans une zone considérée comme relevant du «pré carré» français. Certaines grandes puissances estiment que l’Afrique du Sud doit rester au Sud et se tenir éloignée des affaires du continent… Les mêmes jouent habilement la carte du Nigeria contre celle de l’Afrique du Sud, en faisant miroiter un siège africain permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, pour tenter de contenir les prétentions de Pretoria. La Centrafrique est un pays immensément riche. Le régime soudanais a, surtout depuis la proclamation de l’indépendance du Soudan du Sud, des visées sur ce pays. Le président déchu, François Bozizé, a joué sur tous les tableaux. Il a conclu des accords avec Khartoum, comme il en a conclu avec les Chinois et les Sud-Africains. C’est avec cette toile de fond qu’il faut analyser la grave crise que traverse aujourd’hui la Centrafrique, ballottée par des puissances aux intérêts contradictoires. La Séléka s’est constituée avec des individus sans projet, sans la moindre maturité politique, ne connaissant que le langage des armes et facilement manipulables. Une fois le chaos installé, la France s’est proposée d’intervenir. Mais il ne faut jamais oublier que toutes ces guerres sur le continent africain, dont nous ne sommes que les acteurs apparents, dissimulent des enjeux économiques.
Comment expliquer que des États puissent s’effondrer comme des châteaux de cartes?
Amath Dansokho. Ce sont des États artificiels qui, en réalité, n’ont jamais eu d’armature politique et sociale forte. Ils ne sont pas nés d’un processus interne. Ce sont des puissances extérieures qui se sont partagé des sphères de domination, sans considération pour les peuples et l’histoire longue des territoires concernés. Les formes étatiques que nous connaissons sont typiquement issues de la colonisation, avec de vastes zones sous-administrées.
Au Sénégal, lorsque le clan Wade accaparait le pouvoir, le pays aurait pu, lui aussi, sombrer dans la violence. Cela ne s’est pas produit. Macky Sall doit au contraire son élection à un vaste mouvement citoyen. Comment jugez-vous les premiers pas de ce gouvernement?
Amath Dansokho. Certains parlent «d’exception sénégalaise». Je suis beaucoup plus prudent, nous ne sommes pas à l’abri de convulsions catastrophiques si nous ne faisons pas preuve de sagesse. Chez nous, l’alternance a été préparée longtemps à l’avance par des forces politiques mûres, enracinées. Il existe au Sénégal une culture, un patrimoine démocratique que nous avons mis à profit pour discuter, rapprocher les points de vue. À défaut de candidat unique, nous avons quand même élaboré un programme commun. C’est ce qui nous a permis de surmonter les difficultés. Il était hors de question d’engager le pays sur la voie de la guerre civile. Cela a été affirmé clairement. Les urnes ont parlé, Abdoulaye Wade, isolé, sans soutien dans l’armée, n’a pas eu d’autre choix que de se plier à ce verdict démocratique. Désormais, il nous faut rompre avec les pratiques du passé, poursuivre la lutte engagée contre la corruption, continuer d’instruire les dossiers des biens mal acquis. Mais cela ne suffira pas si l’on ne traite pas les problèmes auxquels sont confrontés les Sénégalais. La crise sociale continue de faire des ravages. Avec la religion universelle qu’est devenu le capitalisme, on a encouragé l’émergence d’oligarchies bâties sur le détournement des ressources publiques. Parallèlement, on a démantelé les services publics, plongé les populations dans la misère. Tous les équilibres ont été rompus, les États, eux, sont menacés de désintégration. C’est cela, le résultat des politiques libérales imposées par les bailleurs de fonds, FMI et Banque mondiale en tête.
Le Sénégal peut-il échapper à la montée de l’islamisme?
Amath Dansokho. La crise fait son œuvre et les gens sont révoltés par la conduite des puissances occidentales, par leur arrogance et leur négation des droits des êtres humains à la vie. C’est cela qui alimente cette révolte aux formes monstrueuses. Cela existe chez nous. Au Sénégal domine un islam confrérique. Mais les jeunes sont de plus en plus sensibles aux discours de prédicateurs islamistes.

samedi 7 décembre 2013

Mandela

Hommage unanime à Nelson Mandela. Unanimité bien hypocrite.. Certains n'avaient pas bougé lors de son emprisonnement - les communistes étaient alors presque seuls à manifester -. Certains ne condamnaient pas le système d'apartheid en Afrique du Sud, de même qu'ils cautionnent actuellement l'apartheid en Palestine.
Oui Mandela est un grand homme ! Oui il est un espoir pour l'humanité !

mardi 3 décembre 2013

Bonnets "rouges" en Bretagne...

Quelques liens intéressants sur l'opération "bonnets rouges"

- Philippe Euzen, Le Monde du 16/11/13 :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/16/ces-patrons-a-l-origine-des-bonnets-rouges_3514915_823448.html
- Produit en Bretagne : vaste supercherie :
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1016
- Non à la manipulation de l'histoire, par trois historiens :
http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/bonnets-rouges-non-a-la-manipulation-de-l-histoire-22-11-2013-2311167.php
- Jean-Vincent Koster : malaise Breizh
http://www.lafauteadiderot.net/Malaise-Breizh
- voir aussi le livre de Clarisse Lucas, journaliste "Le lobby breton", extraits :
http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/06/10/01006-20110610ARTFIG00794-ces-bretons-qui-font-bouger-la-france.php
- et pour ceux qui ne seraient pas convaincus du caractère poujadiste de l'opération voici le n°1 de leur revue "Bonnet rouge"... édifiant            télécharger en pdf

samedi 23 novembre 2013

Démocratie

Démocratie
« Démocratie » C'est le mot qu'aiment prononcer avec délectation nos dirigeants occidentaux. Car évidemment " la " démocratie c'est la nôtre et il faudrait imposer partout notre modèle. Pas si simple… Bien sûr ne nous plaignons pas trop, la planète regorge de régimes dictatoriaux et de dirigeants fantoches (parfois d'ailleurs mis en place ou soutenus par les services secrets de nos démocraties). Mais avons nous pour autant atteint la perfection ?
Suffit-il d'avoir le droit de vote pour être en démocratie ?
Démocratie : " gouvernement du peuple par lui-même " d'après mon dictionnaire.

La bêtise d'un " non démocrate " est de ne pas demander l'avis du peuple.
L'intelligence de la " Démocratie Bourgeoise " est de demander régulièrement l'avis des électeurs mais de s'arranger pour qu'ils n'aient pas véritablement le choix.
C'est l'invention de l'alternance avec les modèles des Etats Unis et de la Grande Bretagne. Le rêve des capitalistes (pardon, maintenant on les appelle libéraux) c'est de créer, avec l'appui actif des grands moyens de communication à leur service (plus ou moins consciemment) deux grands partis s'opposant à chaque élection mais faisant globalement la même politique (celle recommandée par le FMI, la Commission européenne). Ces deux grands partis (Démocrates/Républicains aux USA, Travaillistes/Conservateurs au RU, d'autres noms ailleurs...) doivent s'opposer par les discours, les méthodes, les hommes, de façon à créer l'illusion d'un changement possible.

De fait l'alternance fonctionne assez bien : Les gens sont mécontents du parti A en place, donc votent pour le parti B. Ensuite ils sont mécontents du parti B en place (car il fait la même chose même si la manière est un peu différente) donc ils votent pour le parti A qui revient aux commandes, etc.
Les financiers sont tranquilles, le FMI tire les ficelles. Ne sommes nous pas en France rentrés dans ce système ? Les médias font leur boulot. Les lois, les systèmes électoraux, défavorisent les partis " différents ".


 Nous y allons tout droit. Alors, beaucoup sont déçus, ont l'impression d'être piégés, et certains ne vont même plus voter (ce qui n'est pas la solution car cela permet au système de durer plus facilement). De plus en plus d'abstentions, une " impression " que rien ne peut changer. Est ce cela une bonne démocratie ?