24 septembre 2014, le Parlement est "informé" que notre pays rentre une fois de plus en guerre !
L’histoire retiendra aussi de ce bien triste jour que le Parlement aura été privé du droit de se prononcer sur l’engagement de la France dans une nouvelle guerre sans l'aval de l'ONU. Pourtant, le monde vit des heures graves et périlleuses, tout particulièrement aux portes de l’Europe. Le mot guerre est aujourd’hui revendiqué, répété presque avec une sorte de gourmandise par ses promoteurs. La guerre est banalisée, elle est devenue une méthode comme une autre, peut-être même la première à laquelle on pense, surtout quand les résultats de la politique intérieure ne donnent guère à l’exécutif des raisons de plastronner.
Par leurs interventions militaires successives et le non règlement équitable des crises, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont créé des monstres, qu’ils prétendent aujourd’hui vouloir réduire en usant des mêmes méthodes que celles qui les ont engendrés. On connaît déjà hélas le résultat.
Notre monde marche à l'envers. L'être humain n'est plus au centre, c'est la finance ! Il est tout à fait possible d'inverser la tendance. Une alternative est nécessaire, et elle est possible. Reste à convaincre pour lutter contre le désespoir et la résignation. Faire partager des solutions. Tous ensemble faisons bouger les choses...
vendredi 26 septembre 2014
lundi 15 septembre 2014
Quel sens cela a-t-il d'être de gauche aujourd'hui ?
Table ronde parue dans l'"Humanité des Débats" vendredi 12 sept 2014.
avec Alain Badiou, philosophe
Christian Laval, sociologue
Monique Pinçon-Charlot, sociologue
un débat incontournable en ce moment.
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Sur le même sujet, un article de
Frédéric Lordon, économiste,
dans Le Monde Diplomatique
de septembre 2014
mercredi 10 septembre 2014
Exigeons la dissolution de l’Otan !
Une organisation qui est le bras armé de l’économie de marché
La tenue du sommet de l’Otan a été l’occasion d’en exiger la dissolution, au motif que cette Organisation du traité de l’Atlantique Nord a perdu sa légitimité depuis la dissolution du pacte de Varsovie et est devenue le bras armé d’une volonté de domination d’intérêts économiques. Or cette dissolution s’impose d’autant plus qu’en réalité, l’Otan a toujours été ce bras armé et n’a jamais eu de légitimité. En effet, elle a été fondée en 1949, non pas pour répondre au pacte de Varsovie, qui n’a été créé qu’en 1955, mais en réponse au fait qu’en 1948, la Tchécoslovaquie, refusant l’application du plan Marshall de domination économique américaine, était passée du côté soviétique, et qu’il fallait empêcher que cela ne se reproduise ailleurs.
Tout le sens en est donné par l’article 2 qui écrit : « En renforçant leurs libres institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels ces institutions sont fondées, en développant les conditions propres à assurer la stabilité (...) elles s’efforceront d’éliminer toute opp o s i t ion dans leurs politiques économiques. » En clair, empêcher les bouleversements sociaux et garantir les principes du libéralisme et de l’économie de marché.
L’Otan fait d’ailleurs partie d’un dispositif mondial, dans le cadre duquel, en 1953, pour « légaliser » leurs interventions en les faisant entrer dans la légitime défense admise par la charte des Nations unies, les États-Unis feront adopter, par la conférence de l’Union des États américains, une résolution imaginant la notion d’agression interne du communisme international, au nom de laquelle ils allaient intervenir au Guatemala pour renverser le gouvernement Arbenz, qui avait nationalisé l’United Fruit (...).
Or, l’Otan n’est pas seulement illégitime, mais contraire au droit international. En effet, si la charte admet les organisations régionales, l’Atlantique Nord n’a jamais été une région, et la plupart des pays membres n’en sont pas riverains, mais surtout, étant un groupe d’États organisés pour des interventions militaires, elle viole l’interdiction par l’article 2.4 de la charte du recours à la force ou à la menace de la force, qui ne peuvent relever que du Conseil de sécurité et seulement pour le maintien ou le rétablissement de la paix. Elle doit donc être considérée simplement comme le serait dans un pays un groupe armé faisant sa propre police. C’est dire combien sa dissolution s’impose !
mardi 9 septembre 2014
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